« Une loi destinée à lutter contre les méfaits du tabac sera adoptée, au cours de la prochaine session de l’Assemblée nationale », a annoncé le ministre de la Santé, le professeur Kane Boubacar, au cours d’une conférence de presse conjointe avec la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. La docteure Matshidio Moeti avait déclaré, peu avant, que le domaine de la lutte antitabac est une préoccupation partagée, entre l’OMS et les autorités mauritaniennes. « Je me félicite des progrès réalisés dans ce domaine et espère que le pays se dotera, très bientôt, d’un nouvel arsenal juridique, en particulier l’adoption, par l’Assemblée nationale, de la loi relative « à la production, l’importation, la distribution, la commercialisation, la publicité, la promotion et la consommation du tabac et de ses produits». Elle a assuré avoir discuté et reçu la promesse du président de l’Assemblée nationale pour une programmation dudit projet de loi antitabac.
Matshidio Moeti a réitéré, aux plus hautes mauritaniennes, la disponibilité de l’OMS à accompagner la Mauritanie, dans la marche vers la couverture sanitaire universelle et la mise en œuvre des Objectifs de Développement durable (ODD), en particulier l’ODD3. Pour la directrice régionale, « la Mauritanie est sur la bonne voie. Certes, les défis sont nombreux et de taille. Mais l’engagement manifesté, à tous les niveaux, peut cependant nous mener, s’il est suivi d’actions concrètes, vers l’atteinte des ODD et la réalisation de la couverture sanitaire universelle ».
De son côté, le ministre de la Santé a soutenu que «le taux de mortalité maternelle – 560 décès pour 100 000 naissances vivantes – est le point rouge des indicateurs de santé en Mauritanie. Oui, ce chiffre a été réduit de moitié : en 1999, il était de plus de 1000 décès pour 100 000 naissances vivantes. Mais nous ne parlerons pas de progrès, parce que nous ne voulons faire face qu’à nos défis, pour atteindre nos objectifs » a dit Kane Boubacar, insistant sur ce qui sera fait, pour le secteur de la santé, en général, et, en particulier, la réduction du taux de mortalité maternelle à un chiffre « insignifiant, dans les dix années à venir. […] Un programme de santé reproductive assez agressif, portant, entre autres, réorganisation de certaines maternités », a été ainsi mis en place. Le ministre a également annoncé l’ouverture, imminente, de six maternités-pilotes, pour la prise en charge des grossesses, ainsi que de nouvelles banques de santé gratuite, à Kiffa et Nouadhibou.