Début des travaux du 1er sommet du processus de Nouakchott

18 December, 2014 - 13:56

Le premier sommet du processus de Nouakchott,  sous le thème « un espace sécurisé pour un développement global » a débuté jeudi au centre International des Conférences (CICN-Palais des Congrès) de cette ville en présence des présidents Mohamed Ould Abdel (Mauritanie),  Michel Kafando (Burkina Faso), Ibrahim Boubacar Keita (Mali), Macky Sall (Sénégal), Idriss Deby (Tchad), des représentants des autres pays membres  et du président du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS/UA), Ismaël Chergui.

Face aux défis  de l’espace sahélo-saharien et ouest africain, le processus de Nouakchott vise à créer les conditions d’une action commune entre 11 pays  en matière de défense et de sécurité pour assurer la paix indispensable aux actions de développement.

Dans un mot prononcé à l’occasion de la cérémonie d’ouverture, le président du CPS/UA, Ismaël Chergui a expliqué que la rencontre vise « à renforcer la coopération régionale en matière de  sécurité suivant l’approche de l’UA en vue de créer un espace propice au développement, une zone de paix et de prospérité partagée ».

Pour sa part, le chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby, est revenu sur les grands défis sécuritaires  et de développement par rapport auxquels « le sommet de Nouakchott doit servir de cadre de concertation en vue de réaliser les conditions d’une sécurité collective et d’une approche commune pour le développement ».

Quant au président Mohamed Ould Abdel Aziz  il a salué  la tenue d’une rencontre dont l’un des objectifs est de « contrer l’extrémisme, le terrorisme et le banditisme transnational ». Il a par ailleurs rappelé que le processus de Nouakchott a été lancé en mars 2013 « pour permettre une adaptation du système de sécurité de nos Etats à la nature des nouvelles menaces dans le cadre d’une approche globale mutualisant nos forces et intégrant les questions de développement économique et sociales ».

Intervenant après plusieurs réunions ministérielles et rencontres des services de sécurité, le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de Nouakchott va permettre de passer à une phase d’opérationnalisation de l’Architecture de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (UA) à travers des actions communes en matière de renseignements, de patrouilles communes et même permettre de débattre de  la création d’une Force d’Intervention Rapide (FIR) au niveau sous régional.

Les pays membres du processus de Nouakchott sont l’Algérie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire,  la Guinée, la Libye, le Mali, la Mauritanie,  le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Tchad.

Le sommet est organisé par le gouvernement mauritanien et l’Union Africaine (UA).

Les Nations, la CEDEAO, l’Union Européenne (UE), l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) et l’Union du Maghreb Arabe (UMA) sont représentées à ces assises.