Après la ferme résolution du Parlement européen, c’est autour du ministère français des Affaires Étrangères de s’exprimer en termes diplomatiques qui ne plaira pas sans doute à Nouakchott, sur la détention du président de IRA Mauritanie et de ses compagnons.
« La France suit avec attention la situation de M. Biram Dah Abeid et des militants de l’"initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste", renseigne un communiqué du Quai d’Orsay.
« Nous entretenons, avec nos partenaires européens, un dialogue constant avec les autorités mauritaniennes et avec cette organisation », indique ledit communiqué.
La France rappelle, dans le communiqué, son attachement à la liberté d’expression, d’association et de manifestation pacifique ainsi qu’au respect des droits de la défense et au droit à un procès équitable, garantis par le pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par la Mauritanie.
« Nous encourageons également la Mauritanie à poursuivre ses efforts en matière de lutte contre les formes contemporaines d’esclavage, conformément à ses engagements internationaux et aux mesures prises à titre national », conclut le communiqué.
Les Mauritaniens iront donc aux urnes le 29 Juin pour réélire le président Ghazwani. « Pourquoi lui et pas un autre ? », serait-on tenté de se demander. Tout simplement parce que c’est une élection sans enjeu. Il n’existe, à ce jour, aucun candidat capable de lui porter contradiction.