2015, à notre Jeunesse ardente : subir ou résister

15 January, 2015 - 01:32

« Quand on peut tout ce que l’on veut, il est difficile de vouloir ce que l’on doit. » (Louis XIV).

Aziz, démocrate en paroles et monarque en actions.

Je veux aviver et réveiller les consciences !

 

C’en est fini de 2014, les Mauritaniens rendent grâce à Dieu et disent « ouf ». Ils ont traversé 2014 dans la douleur et l’affliction. Heureusement, leur honneur n’a pas abdiqué. Ils se sont battus dignement, non seulement, pour survivre mais, surtout, pour ne point vivre l’humiliation de quémander ou s’endetter. 2014 a certes été pénible. Mais ce fut aussi l’année de vérité où monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, l’UPR et ses alliés ombrageux ont fait preuve de leur affreuse incapacité à apporter des solutions aux problèmes qui étranglent le peuple. Monsieur Mohamed ould Abdel Aziz n’a, d’ailleurs, jamais essayé d’apporter des réponses aux questions sociales ; pour deux raisons : il en est incapable et il n’a que le temps d’une politique politicienne que les citoyens jugent abominable, jurant même qu’à force de ne faire, impunément, que ce qu’il lui chante, Aziz commencerait à perdre le sens des réalités. C’est-bien un débat. Mais ce qui est sûr, c’est que 2015 doit être l’année de la Jeunesse, de notre Jeunesse ardente et radieuse. Il faut faire face, publiquement, pour arrêter la tornade des coups antirépublicains et antidémocratiques. C’est la voie royale pour restaurer la dignité républicaine et le crédit de l’Etat. Tout ce que ce peuple a conquis est tombé à terre. Le régime Aziz/UPR a été démasqué, devant la Nation et la Communauté internationale, par ses pratiques nébuleuses et ses graves libéralités, dans la gestion des finances publiques. Ce pays-là va tristement mal, très mal. Sa situation est encore économiquement corrosive et socialement explosive. Grand donneur de leçons, monsieur Aziz est devenu impopulaire et de plus en plus marginalisé. Démocrate en paroles et monarque en actions. La communauté nationale et internationale devrait se convaincre que cet homme-là n’est plus sûr, si jamais il le fût. Il donne, chaque jour, un coup de main au recul de la démocratie. Son Etat est à son état. Il claudique. Il toussote. Il est prisonnier d’un parti familial personnalisé et cerné de bohémiens du jeu politique, sortis d’on ne sait où. Le néant est partout. L’économie nationale suffoque. La vie sociale est pire. La crise de confiance est là. L’image d’ould Abdel Aziz, dévalorisée par un culte atavique de personnalité. Le Parlement n’est qu’une abstraction d’homologation de coups politiques. Aziz, le Prophète du changement qui a surtout lui-même trop changé et beaucoup changé sa cour, sans rien changer dans ce pays. Plus grave, l’Etat Aziz est resté ataraxique et apathique, devant la flambée vertigineuse des prix. Tout est un échec dans ce pays. Aziz, les Mauritaniens, dans leur immense majorité, n’en veulent plus. Lui, il continue toujours sa parade, au moyen d’une propagande  médiatique et tant d’inflation verbale qu’à sa moindre apparition, le citoyen rechigne et zappe. Il devrait certainement en souffrir beaucoup, pour peu qu’on lui dise toute la vérité. Il n’a plus tous les atouts en main. Et rebattre les cartes, c’est perdre la maîtrise de tout. 2015 sera-t-elle pire que 2014, pour ses projets politiques ? Le temps file, en tout cas. « Gare aux peuples qui n’ont pas de héros, mais gare plus encore à ceux qui en ont besoin » (José Marti)…

 

Ahmed Bézeïd ould Beyrouck

chroniqueurbeyrouck@gmail.com

Je ne suis ni de l’opposition

Ni de la majorité présidentielle

Je suis ailleurs

A bon entendeur, salut