PCA : Sur quels critères sont-ils nommés ?

19 January, 2015 - 09:56

A chaque conseils des ministres,  on annonce la nomination d’un ou de plusieurs présidents de conseils d’administration des sociétés et entreprises publiques et parapubliques. Le dernier conseil des ministres du jeudi dernier a vu la nomination de 5 nouveaux PCA. On dirait que la baisse des émoluments  de  ces nominés, décidée par le gouvernement, en août dernier   n’a  fait qu’accélérer la cadence.

Si les noms des heureux nominés  sont tus, les mauritaniens  aimeraient quand même  connaître les profils  et les critères  de ces messieurs que les contribuables  mauritaniens continuent de nourrir durant des années et souvent après leur retraite.  Et souvent pour ne rien faire, parce que tout simplement l’écrasante majorité de ces messieurs  n’ont aucune compétence des domaines  dans lesquels ils sont souvent bombardés, comme ce fut le cas lors des dernières nominations. Que dire quand ils sont devant des bailleurs de fonds ?  Or, l’une des meilleures écoles de hautes études en administration de Montréal,  indique que le PCA  doit avoir la capacité d’aller chercher la contribution potentielle de chacun des membres, créer un climat d’échanges qui permettra de prendre des décisions stratégiques, attirer les meilleurs individus avec les compétences requises  pour se joindre au conseil, gérer avec tact et délicatesse les relations et bâtir une solide complicité et une bonne compréhension du rôle du président et du chef de direction.  Il leur appartient ensuite de rendre compte, dans un rapport  joint au rapport de gestion  des conditions  de préparation et d’organisation  des travaux du conseil, ainsi que des procédures  de contrôle interne mises sur place par la société.

Chez nous, de l’avis général, nombre de nos  PCA n’ont ni les compétences, encore moins le temps pour s’occuper de tout ce travail. Ils sont souvent des retraités  que le gouvernement a décidé de «recaser  ou de recycler » quelque part  pour « services rendus »  ou pour  «récupérer et faire taire.» contre voitures de fonction et carburant.

C’est la raison pour laquelle les PCA ne font pas grand-chose. La complicité qui s’établit avec le directeur général  de leur société achève le reste. Les rapports et autres décisions sont souvent négociés.