Le monde « libre » tue la Palestine

1 November, 2023 - 08:41

Le monde « civilisé » et ses alliés dans la sous-région exécutent le peuple palestinien à Gaza en laissant la main libre à [la Sionie]. Surarmée par leurs soins, celle-ci ne rêve que d’exterminer ce peuple martyr luttant pour sa liberté, tandis que ledit monde « civilisé » applaudit à chaque agression de l’oppresseur, en claironnant que ses atrocités ne sont que légitimes défenses contre les « terroristes » du Hamas affublés de tous les maux.  Tout est fait pour réduire au silence les voix discordantes : contrôle des media, verrouillage des réseaux sociaux, liberté d’expression aux seuls messages favorables à l’entité sioniste… Tous les sportifs obligés d'observer une minute de silence sur les morts de celle-ci ; tout signal de solidarité avec les Palestiniens immédiatement voué aux gémonies ; interdiction des manifestations en leur faveur : brandir leur drapeau est devenu un crime de lèse-majesté envers le[p1]  monde libre et civilisé qui ne cesse pourtant de clamer sa défense prioritaire des valeurs de liberté et des droits de l'Homme.

Au moment où la [Sionie] s’acharne à pilonner Gaza, détruisant mosquées, hôpitaux, écoles, quartiers résidentiels – un carnage sans précédent – jusqu’à priver la population de nourriture, d’eau et d’électricité ; les dirigeants occidentaux accourent l’un après l'autre à Tel-Aviv pour manifester leur soutien à ces crimes immondes. Avec, comme d'habitude, le lobby financier juif à la manette, plus que jamais à la tête de ce monde, accentuant pressions et corruptions partout. Tout particulièrement sur les arabo-musulmans, surtout ceux d’entre eux qui prétendent chercher avec [la Sionie] une solution négociée au conflit. Marché de dupes rejeté par ladite entité elle-même : voyez-la vociférer à la tribune de l’ONU pour obtenir blanc-seing à commettre encore plus de crimes sans être sanctionnée ni même condamnée et à canaliser tout le monde dans la qualification du Hamas en organisation terroriste.

Mais qui qualifiait de « terroristes » le général de Gaulle et la résistance française contre l'occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale ou les indépendantistes américains luttant en 1776 contre la domination britannique ? Ceux qui s’y abaissent à l’encontre du Hamas – une trentaine d’États sur les deux cents que compte notre planète – manquent cruellement de pudeur et ont toutes les raisons d'avoir honte de leurs fausses allégations et hypocrisie. On peut certes comprendre leur volonté d’imposer au reste du monde que seuls les Occidentaux ont le droit de lutter pour leur liberté et que les autres peuples ne l'ont pas : ces collabos à l’occupation sioniste sont largement minoritaires en nombre au sein de l’Assemblée internationale.

Mais ils n’en ont pas moins un statut privilégié en son Conseil de sécurité et cela leur suffit pour interdire toute intervention de l’ONU à Gaza ainsi que le demandent plusieurs dirigeants arabes. Serait-ce que les manipulations qui décidèrent du vote onusien en Novembre 1947 – prélude fatal à l'occupation, six mois plus tard, de la Palestine et aux souffrances de son peuple – demeureront la mesure éternelle du jugement des nations ? Mais la mobilisation de porte-avions par certains États pour amener les autres à exercer plus de pressions sur les Palestiniens en vue de solder leur cause ne terrorise pas tout le monde. En dépit du rôle important des services de renseignement des pays signataires de traités avec [la Sionie] et co-responsables des exactions commises par celle-ci...

L’idée de pouvoir en finir avec la résistance palestinienne est d’autant plus absurde que la motivation des belligérants est totalement dissymétrique. Tsahal est essentiellement composée d’individus disposant d’une autre nationalité que l’identité sioniste et ne partageant que l'amour de la vie et la peur de la mort. En cas de difficulté, chacun peut retourner d'où il vient, alors qu’en face, chacun n’a de pays que la Palestine et y plonge ses racines depuis la nuit des temps. L’immense majorité des sionistes installés sur les terres palestiniennes n’ont aucun lien de famille avec la minorité juive qui y vivait lors de la déclaration de Balfour en 1917 marquant aux Rothschild, grands financiers du mouvement sioniste, l’avis favorable du gouvernement anglais à établir « un foyer national pour le peuple juif » en Palestine.

Tel-Aviv est la déformation du mot arabe تل الربيع – en français, « dune d'herbes » – ainsi nommée par l'histoire et le peuple de la Palestine bien avant l’arrivée des Britanniques au 19ème siècle. Des réalités immuables que la force et l'arrogance du monde judéo-chrétien ne peuvent abolir, en dépit de l’acharnement de ses principaux acteurs à déclarer solennellement leur appui à la moindre attaque contre l'Islam et les musulmans. Gaza n'est de fait que le théâtre actuellement le plus sauvage et sanglant où cette guerre se joue délibérément. L'offensive sur Gaza va s'arrêter un jour mais celle exercée sur nos valeurs ne s'arrêtera jamais.

Quand il s'agit de la Palestine, le monde « libre » oublie son propre lexique. Le mot « libération » dérive de cette « liberté » si chère à l'Occident sous d'autres cieux et il convient ici de le prévenir de ce que la libération d’Al Aqsa sera conjuguée au pluriel, quels que soit la force et l'engagement des projets d'extermination des Palestiniens. C’est une certitude. Avec cependant une question : jusqu'à quand et comment deux milliards de musulmans dont quatre cent trente millions d'Arabes et surtout cent cinq  millions d'Égyptiens resteront-ils tête baissée et mains croisées devant moins de dix millions de [Sionistes] acharnés à réduire en bouillie les Palestiniens, avec l'aval d’une trentaine de gouvernements occidentaux, aussi puissants soient-ils ? Peu importe que l'hystérie de l'Occident soit à son comble : l’heure de la descente en enfer de [la Sionie] a sonné. Al Aqsa sera libérée, c’est un devoir religieux dont les résultats sont connus, prophétisés de longue date et bientôt confirmés. Inéluctablement.

 

Mohamed Ahmed Cheikh

Ingénieur de pêche