Des recommandations pour atténuer l’impact de l’exploitation pétrolière et gazière sur les communautés marines

10 February, 2015 - 23:55

Une étude relative  à  l’impact des activités pétrolières et gazières sur les communautés côtières en Mauritanie, restituée au cours d’une rencontre organisée mardi en présence des représentants de la société civile, des représentants des communautés et des médias, recommandent plusieurs mesures en faveur de ces populations.

Cette étude, réalisée par Baliou Coulibaly, chercheur, spécialiste du management des ressources extractives et membre de la coalition nationale Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP), recommande aux pouvoirs et aux compagnies internationales «de conduire des études sérieuses afin d’évaluer l’impact réel de l’exploitation pétrolière et gazière sur les communautés côtières et les ressources halieutiques ».

Elle préconise « d’associer les communautés de pêcheurs côtiers à toutes les activités relatives à l’environnement marin à travers  une implication aux études d’impact environnemental et de  former les pêcheurs dans la prévention et la réparation des catastrophes en mer (car ils sont les premiers concernés et les plus aptes à intervenir) ».

L’étude invite particulièrement l’entreprise aurifère canadienne Kinross, exploitant la mine de Tasiast (Nord de Nouakchott) à procéder à une telle étude dans le cadre du projet d’agrandissement de la mine afin d’évaluer l’impact possible d’un projet d’installation d’un mécanisme de captage d’eau de mer.

Le document présenté mardi souhaite également « un appui technique et financier en faveur des communautés en vue de les aider  à s’adapter aux nouvelles conditions  de vie à travers la mise en place d’une structure nationale chargée du volet droits des communautés (y compris celui relatif à la conservation de la culture et du patrimoine immatériel) et assister  les villages pour la réalisation  de plans locaux de développement.

La réalisation de l’étude est basée sur les différentes activités et opérations menées actuellement  dans la réserve  naturelle du Banc d’Arguin, située entre Nouakchott et Nouadhibou (habitée par les pêcheurs Imraguens)  et une zone au Sud de Nouakchott (occupée par des pêcheurs wolofs).

Elle fait intervenir les membres de ces communautés qui déplorent un changement de l’environnement  rendant   aléatoires les activités de pêche, une des principales richesses du pays.