Zouérate : Polémique après la fermeture de trois écoles privées

1 October, 2015 - 22:06

La récente mesure, prise par le ministère de l’Education, de fermer 95 établissements scolaires pour différents manquements à la réglementation, continue de défrayer la chronique. La controverse enfle. Bien de responsables, arguant des améliorations certaines effectuées dans leurs établissements, contestent cette mesure et espèrent une prise en compte de leurs doléances avant l’imminente rentrée des classes.

Lors de sa visite dans la capitale du grand Nord, une mission  du ministère de l’Education nationale avait transmis, courant 2014-2015, des ordres de fermeture à quatre écoles privées : Essebil, El Baraka, Zem-Zem et Chavi,  pour  « défaut d’autorisation d’extension ».  Déjà reconnues par  l’Etat mauritanien, ces écoles disposent pourtant d’agréments  et participent régulièrement aux différents concours. Le paradoxe est que trois de ces écoles ont réalisé, l'année dernière, les meilleurs taux de réussite au concours d’entrée en 1ière AS, dans la wilaya du Tiris Zemmour : Zem-Zem, 100% ;Es-Chavi,  82 %  et El Baraka, 72% (1).

Les cas des deux premières sont particulièrement troublants. Enregistrée au ministère de l’Education sous le code 11010123, Es-Chavi, qui ne cesse, fort de ses douze années d'existence, d’enregistrer  d’excellents résultats,  avait déjà adressé, par deux fois (2003 et 2007), des  correspondances  au ministère, pour l’autorisation d’extension. Le ministère avait alors  laissé entendre, verbalement,  aux responsables de ces écoles, qu’il ne s’agissait que d’une formalité administrative et que la lettre de dépôt était suffisante. En ce qui concerne Zem-Zem, l’établissement, qui poursuit sa mission d’éducation depuis  1999, dispose déjà d’une autorisation d’extension depuis  2004.   

En pleine extension, Zouérate connaît une forte demande en matière d’éducation.  Les écoles publiques demeurent en nombre insuffisant, malgré la construction de nouveaux  établissements, et les écoles privées, encore peu développées, une nécessité que la mesure gouvernementale susdite risque fort de rendre problématique.

 

Note :  

(1) : Voir la liste des admis au concours d’entrée en 1ière AS 2014-2015.