Passif humanitaire : les victimes pour un règlement définitif

8 December, 2015 - 17:27

Une dizaine d’organisations parmi lesquelles la Coordination des Organisations  des Victimes de Répression (COVIRE),  appelle à un règlement global et définitif du passif humanitaire en Mauritanie,  dans le respect du devoir de justice et de mémoire, en conformité avec les conventions internationales relatives aux droits de l’homme, dans une déclaration rendue publique mardi.

Ce passif humanitaire s’est traduit par des violations massives de droits humains, notamment des exécutions extra-judiciaires de plusieurs centaines de militaires issus de la communauté noire.

 Il a eu pour  point d’orgue la pendaison le 28 novembre 1990, de 28 éléments individus « pour célébrer » le 30é anniversaire de l’indépendance nationale dans la base d’Inal (Nord).

Un colonel à la retraite a été arrêté et placé en garde à vue juste après avoir animé une conférence de presse relative à ce sujet le samedi 28 novembre dernier.

Le collectif « rappelle au président Mohamed Ould Abdel Aziz l’engagement qu’il avait pris devant les rescapés et ayants droit des morts, le 08 novembre 2012, comportant les devoirs de réparation, de mémoire  et règlement financier ».

Les victimes estiment « insuffisantes » les indemnités versées dans le cadre globale d’une opération ayant également profité à des individus chassés de l’armée pour diverses raisons, dont certaines parfois éloignées du passif humanitaire.

Ces organisations attendent également de l’Etat mauritanien la mise en œuvre  de plusieurs «engagements contenus dans des rapports présentés devant des organes conventionnels et les Examens Périodiques Universels 2010 et 2015 –instance ONU» allant dans le  sens d’un règlement respectant le  devoir de justice et de mémoire. 

 

Le régime actuel de Nouakchott, rappelle-t-on, a organisé une prière aux morts  en mars 2009 dans la ville de Kaédi (vallée).

Le collectif sollicite également la mise en œuvre   d’une décision gouvernementale  adoptée en 2010,  relativement  « à la cartographie des sépultures des martyrs depuis l’indépendance ».