L’Assemblée Nationale a adopté en séance plénière le budget initial de l’exercice budgétaire de l’année 2016. Ce budget s’élève cette fois à 451 milliards 175 millions 622 mille ouguiyas répartis entre les différentes structures de l’Etat selon des considérations qui ne seraient pas véritablement objectives. Les ministères de la défense nationale, de l’intérieur et de la décentralisation disposent à eux seuls d’un pactole de 75 milliards dont une grande partie est dépensée dans une totale opacité via les caisses noires et autres allocations à des missions prétendument liées au secret d’État. Depuis l’avènement des militaires, les organes de contrôle (Inspection Générale d’Etat, Inspection Générale des Finances, Cour des Comptes) ne sont pas autorisés à demander un quelconque compte aux gestionnaires de ces importantes ressources nationales. Ce qui explique peut être que depuis 1978, les officiers supérieurs de l’armée mauritanienne sont devenus les plus riches de l’Afrique voire du monde. Comme chaque année, chaque structure gouvernementale aura un budget qui devrait normalement lui permettre de mettre en œuvre ses plans d’action et couvrir les charges liées à son fonctionnement. Mais, il s’avère que certains départements n’auraient, jusqu’aux derniers mois de l’année (septembre, octobre, novembre et décembre) qui finit, dépensé que dans l’ordre des 50% de leur budget. Ce qui pose pour eux un véritable problème de capacité d’absorption souvent consécutif à une mauvaise visibilité (incapacité d’une bonne conception des plans d’action) des missions qui leur sont confiées.