Quelle mouche a piqué Hamoud Ould Ely ?

8 January, 2016 - 13:19

L’ancien ministre et ancien ambassadeur Hamoud Ould Ely, alias le Duc pour les amis et les intimes, est depuis quelques semaines l’invité d’une série d’émissions diffusées sur la télévision privée Chinguitt et qu’anime le confrère Abdel Majid Ould Brahim. Cet ancien haut fonctionnaire est revenu dans ses pérégrinations sur une bonne partie de l’époque du président exilé Maouiya Ould Sid ‘Ahmed Taya. Les politiques, les choix stratégiques et les orientations. Selon ses déclarations, il arrivait qu’il ne partageait pas souvent certaines approches de l’homme qui gouverna le pays pendant plus de vingt ans. A titre d’exemple, la tapageuse campagne d’alphabétisation ne correspondait pas à grand-chose pour lui. Première déclaration surprenante d’un supposé intellectuel : «Il n'est pas important que tout le monde s’instruise. C’est même normal qu’une partie du peuple reste analphabète pour que certaines tâches puissent être entreprises ». Deuxième incongruité : Evoquant les choix du défunt PRDS pour ses candidats, Ould Ely relate un entretien qui aurait eu lieu entre deux notables de Timbédra dans lequel feu Hamoud Ould déplorait le choix catastrophique de feue Vatma Mint Sbaghou, première femme maire de Bousteila et ancienne députée de Timbédra pour le remplacer dans la liste du Prds. Une Harratine. Une ancienne esclave. Troisième bourde : Selon Hamoud Ould Ely, les femmes mauritaniennes doivent tout simplement saluer les personnalités étrangères en visite au pays. Autrement, cela porte fortement préjudice à la diplomatie nationale. Tout cela en plus de son positionnement politique de 2005 à maintenant. Depuis son soutien à Ahmed Ould Daddah aux présidentielles de 2007 à ses rencontres avec l’ancien président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ou le général Mohamed Ould Abdel Aziz qui devrait intervenir pour lui pour briguer le poste de secrétaire général du CILSS entre autres personnalités nationales influentes. Des entretiens pleins de maladresses et d’indiscrétions qui ne collent pas vraiment avec l’image que l’on a habituellement d’un diplomate ou d’un ancien si haut commis de l’Etat qui devrait être normalement plus modéré et plus conciliateur.