Le référendum constitutionnel organisé au Sénégal le dimanche 20 dernier livre ses secrets avec une large victoire du « Oui » qui remporte 1.225.708 voix, soit 62,54% des suffrages, contre 733.735 voix, soit 37,44% pour le « Non ».
Sur un total de quatorze (14), le « Oui» est sorti vainqueur dans treize (13) régions.
Un cas de figure qui se confirme également au niveau des 45 départements, dont 43 sont tombés dans l’escarcelle du « Oui ».
Le « Non » ne s’est imposé que dans la région de Diourbel (centre) qui abrite la métropole de Touba, ville à vocation religieuse, représentant le plus gros réservoir électoral du Sénégal après Dakar.
Signe des temps, le « Oui » a triomphé dans les dix (19) communes d’arrondissement de Dakar.
Le cœur de la capitale sénégalaise est un département de prés de 1,6 millions d’électeurs, ou règnent pourtant des maires favorables à Khalifa Sall, édile de la grande métropole et dissident du Parti Socialiste (PS), qui avait battu campagne pour le « Non ».
En approuvant les réformes proposées par le président Macky Sall, les sénégalais ramènent ainsi le mandat du président de la République de 7 à 5 ans à partir de 2019.
Ainsi, les électeurs ont refusé de suivre les consignes de votes défavorables de certains courants issus des assises de 2008, dont la réaction revenait à jeter le bébé avec l’eau du bain en renonçant à la réduction du mandat présidentiel à partir du moment où celle-ci n’est applicable qu'à partir de 2012.
Les changements portent sur la modernisation du rôle des partis politiques, la participation des candidats indépendants à tous les types d’élections, la promotion de la gouvernance locale et du développement territorial par la création d’un Haut Conseil des Collectivités Locales…..
Le président de la République était à Nouadhibou il y a quelques jours. Il s’est rendu à Kiffa samedi dernier. Quoi de plus normal à moins de deux mois d’une élection présidentielle où il est candidat à sa propre succession ?