Rencontre mauritano-malienne sur la matérialisation de la frontière: Des propositions et des rendez-vous...

26 April, 2016 - 16:23

La capitale régionale du Hodh El Gharbi a abrité, du 22 au 24 Avril, la rencontre de la commission technique mixte de matérialisation de la frontière Mali-Mauritanie. Y ont pris part de hauts responsables administratifs et sécuritaires des deux pays, en plus de techniciens dans le domaine des frontières. La délégation mauritanienne était conduite par le directeur général de l’Administration territoriale, Hamada ould Meymou, et comprenait, notamment, les walis des deux Hodhs, du Guidimakha et de l’Assaba. Côté malien, c’est le chef de cabinet du ministère de l’Administration territoriale, Moussa Barry, qui dirigeait la délégation. Auprès de lui,  les gouverneurs des régions de Kolikoro,  Kayes, Ségou et Toumbouctou. Les discussions se sont déroulées à huis clos. Si l’on s’en tient aux communiqués – à chaque délégation le sien – lus par les présidents de délégation, il apparaît que les deux parties ont formulé des propositions et des recommandations utiles à la matérialisation future de la frontière  exprimée par les dirigeants des deux pays. Plus diffus, le chef de la délégation mauritanienne s’est contenté de renvoyer l’assistance à une prochaine rencontre ministérielle à Bamako, sans toutefois donner de date. La dernière rencontre à ce niveau s’est tenue, à Nouakchott, au début du mois de Janvier 2016.

Son collègue de la République du Mali a exprimé, lui, le souhait de voir tracer une ligne consensuelle au cours de la prochaine rencontre de la commission technique mixte. Mais, là aussi, pas de date… ni, moins encore, de lieu. Rappelons, enfin, que la première réunion de cette commission remonte aux 20 et 21 Avril 2015, à Aïoun. Consacrée à la coopération dans les domaines de la transhumance, le mouvement des personnes et des biens, la sécurité ou, encore, de la lutte contre le trafic et le terrorisme transfrontaliers,  elle fut couronnée par la signature de plusieurs conventions bilatérales. Resteront-elles à l’état d’encre sur papier, comme celles paraphées, à Kayes, en 2011, entre les deux Etats ? Tout dépendra de la réalité de la volonté politique dont les uns et les autres se disent animés. Autre inconnue : où se situe l’ancienne métropole, la France, qui nous a légué une frontière vaguement tracée et  continue à tirer, dans les coulisses, les ficelles de ce(t) (en)jeu ?

 

Moustapha Béchir