Le RFD tire à boulets rouges sur la gestion de la Mauritanie

20 September, 2016 - 12:53

Le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) critique la gestion économique de la Mauritanie  depuis le coup d’état du 06 août 2008, dont le résultat est une crise profonde et multiforme, dans un document rendu public lundi soir.

Ce parti, dirigé par Ahmed Ould Daddah, plusieurs candidat malheureux à une élection présidentielle décrit une réalité qui se caractérise par « une pauvreté endémique, une flambée vertigineuse  des prix, une étatisation poussée et anarchique de l’économie, une  dégradation du climat des affaires et une  dévaluation de l’ouguiya ».

Une situation « incompréhensible  pour un pays qui bénéficié d’importantes ressources financières au cours des dernières années ».

 Le document rappelle  « les revenus enregistrés au cours de  la période 2010/2014 notamment «un montant global de 17,24 milliards de dollars us, dont 12,049 milliards de dollars de recettes d’exportations, 3,729 milliards de dollars d’Investissements Directs Etrangers (IDE) et 1,462 milliards de dollars de financements extérieurs.

Durant la même période, les ressources budgétaires de l’Etat ont atteint  un montant cumulé de 1897,6 milliards d’ouguiyas, » un plafond historique, relève  le document.

Le RFD s’interroge alors sur la destination de toutes ces ressources financières.

La déclaration fleuve  dénonce par la suite   l’attitude du pouvoir  visant « à éjecter de l’activité économique du pays les milieux d’affaires, dont certains ont grandement contribué à l’œuvre de construction nationale depuis l’indépendance. Et  le matraquage fiscal  ciblé rendant l’exercice toute activité  privée nationale ou étrangère périlleuse,  engendrant la délocalisation des activités des entreprises  et la fuite des capitaux ».

Les camarades d’Ahmed Ould Daddah s’insurgent également contre « la violation continue des lois et règles relatives à la gouvernance économique par les plus hautes autorités de l’État,  afin de détourner  toute l’activité économique au profit d’un clan donné.

C’est ainsi que la quasi-totalité des projets financés par les ressources nationales sont octroyés,  dans des conditions opaques, à des proches du pouvoir.

Alors que pour les financements extérieurs, les autorités tentent systématiquement d’interférer dans les procédures en vue d’orienter les projets vers des intérêts particuliers allant même jusqu’à  demander ouvertement à certains bailleurs de fonds d’annuler carrément des marchés déjà adjugés à des sociétés nationales ou étrangères qui ne leur conviennent pas ».

Le 06 août 2008, rappelle-t-on, marque l’arrivée au pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz à la faveur d’un coup d’état.

Ce putsch est suivi d’un scrutin présidentiel organisé le 18 juillet 2009, remporté au premier tour par l’homme du 06 août et dont les résultats ont été contestés par les principaux candidats de l’opposition pour « fraude ».