Les choses ne vont pas mieux au ministère de la Santé. Comme rapporté dans deux articles parus récemment dans Le Calame (1er et 8 Février 2017), c’est un véritable chemin de croix que doivent accomplir les usagers des structures sanitaires nationales, pour accéder, à leurs frais propres, aux prestations les plus simples. Des pratiques que certains prétendent révolues sont loin de l’être. A titre d’exemple, la vente, comme des petits pains, de certificats médicaux vierges signés (voir fac-similés) dans les épiceries et boutiques, qui tiennent pignon face à nombre d’établissements privés et publics. Le client débourse deux cents ouguiyas, contre un certificat vierge, paraphé par un médecin, pour ensuite le remplir lui-même et s’en servir à sa guise : justification d’absence, examens nationaux ou concours professionnels…
Ces temps-ci, on reparle beaucoup de la Zakat el Mal, ce troisième pilier de l’islam et obligation religieuse pour tout(e) musulman(e) disposant d’un revenu annuel supérieur à 255 000 MRU (1).