La Maison du Guidimakha  a accueilli, jeudi 13 Juillet, les travaux consacrés à l’atelier  régional sur les semences maraichères produites localement, organisé, par la fondation Mon3, dans le cadre  du projet « Production agricole pour une sécurisation alimentaire des plus pauvres des régions du Brakna, du Gorgol et du Guidimakha ». Le projet  est  financé par l’Union Européenne et exécuté par la Fondation Món-3, en partenariat avec le CNRADA et l’ASD (Association Solidarité et Développement) qui se charge des magasins, vise l’amélioration des capacités de production agricole des organisations paysannes, en mettant l’accent sur la qualité, la quantité et la diversification des produits agricoles, en vue de garantir l’autosuffisance alimentaire, renforcer le processus de résilience des ménages ruraux plus vulnérables, en matière de sécurité alimentaire, et d’amener, dans la mesure du possible, un surplus de production, dans les trois régions visées.

On est, ici, en pleine politique d’autosuffisance alimentaire du pays, par  l’utilisation généralisée de semences améliorées, un des moyens les plus efficaces, semble-t-il, pour augmenter la productivité agricole. Etalé sur 44 mois (du 1er Mars 2014 au 30 Octobre 2017), le projet poursuit les objectifs suivants : production locale de semences destinée, à la fois, à la satisfaction des besoins des coopératives, à une commercialisation à l’échelle locale, régionale et nationale et à l’augmentation  des revenus. Consciente des réalités du terrain, la fondation Mon3 a sollicité l’appui du CNRADA et du CCQSP, pour appuyer les coopératives dans la production de semences  maraichères de qualité à Aéré M’bar et Bababé (communes et moughataa), à Mbagne (commune et moughaata),  pour ce qui est du Brakna ; dans les  communes de Nere Walo, Kaédi et Djéwol, dans la moughataa de Kaédi, au Gorgol ; et les communes d’Ajar, Tachott et Oulomboni, dans la moughataa de Sélibaby, au Guidimakha.

Des participants ont  échangé, au nom des communes susdites du Guidimakha, avec les techniciens des organisations partenaires  de Mon3, les représentants des services techniques décentralisés et  les représentants des  ONG internationales  intervenant dans le domaine du maraîchage régional. Ce fut  l’occasion de débattre sur la disponibilité des semences  de base et de pré-base, la production et l’encadrement, l‘équipement des groupes-producteurs, l’écoulement, l’emballage, le conditionnement et le coût des services techniques, pour la certification et l’analyse. Discutant sur les perspectives de durabilité, ils ont réfléchi également sur l’organisation des producteurs, le cadre réglementaire et l’agrément spécifique des producteurs de semences, les mécanismes d’approvisionnement des services techniques et des privés, auprès des producteurs semenciers et  la sensibilisation  de la population. Notons enfin que l’atelier était présidé par le conseiller du wali, chargé des Affaires économiques et du développement, accompagné par le secrétaire général de la moughataa.

Amadou Bocar Ba/Gaynaako