Trois juges d’instruction viennent de prendre le relais du procureur de la République dans le dossier des journalistes, syndicalistes et sénateurs récemment interpellés et entendus par la police des crimes économiques et des délits financiers. Les avocats sont eux aussi entrés dans la danse exigeant qu’une seule question soit posée par les juges à chacun des concernés.
C’est le sénateur Mohamed Ould Ghadde qui a ouvert de nouveau le bal. Il est présentement entendu, au moment où nous mettons ces écrits en ligne à 00h45mn, par les juges d’instruction en présence de son conseil. Journée harassante pour les familles des concernés qui ont les yeux rivés sur le temple de la justice.
Pour rappel, les  journalistes, syndicalistes et sénateurs  ont été entendus jeudi 31 août, à tour de rôle par le procureur de la République de Nouakchott ouest qui décida de décerner des mandats de dépôt (contre Mohamed Ould Ghadde (ex sénateur de Tevragh Zeïna), le jeune officier Mohamed Ould Mohamed M’Bareck et l'ex sénatrice de Riad Maalouma Mint Meïdah), et d’arrêt (contre Mohamed Ould Bouamatou,  Mohamed Ould Debagh et neuf sénateurs) et enfin de placer sous contrôle judiciaire (Ahmed Ould Cheikh, Moussa Samba Sy , Jedna Deida, Mme Aminata Ba,  Mohamed ould Abdellahi dit Nahah et Samory Ould Bèye.