Renvoi des activistes américains: l'erreur de trop?

9 September, 2017 - 17:40

Le gouvernement mauritanien a procédé vendredi 8 septembre 2017 au renvoi à partir de l’aéroport de Nouakchott d’un groupe de douze militants des droits civiques américains qui devaient séjourner pendant une semaine en Mauritanie. Avant cela, aux environs de quatorze heures trente, des policiers ont empêché une délégation de l’organisation de SOS Esclaves composée entre autres de Boubacar Messaoud (président), de Marième Mint Bougari et Ahmedou Ould Wedi’a, respectivement premier et deuxième vice-présidents de se rendre à l’aéroport pour l’accueil de leurs hôtes. Il faut rappeler que ces militants de l’Institut Abolitionniste SEAN Tenner de Chicago avaient invité des membres de SOS Esclaves en 2015 aux Etats Unis pour une visite d’échanges et de partage. Finalement, les militants américains ont rebroussé chemin de l’aéroport de Nouakchott sans pouvoir effectuer leur visite pour laquelle les autorités de Nouakchott ont pourtant donné leur accord de principe. La preuve. Leur programme comportait des rencontres avec de hauts responsables mauritaniens dont le ministre de la justice, le commissaire aux droits de l’homme et le directeur général de Tadamoun entre autres. La veille de leur arrivée, le premier responsable de l’ambassade/US de Nouakchott a passé toute la journée à la primature pour préparer les modalités pratiques de l’arrivée de la délégation des droits de l’homme américaine qui a été subitement congédiée et déclarée persona non grata sur le sol mauritanien. Qu’est ce qui a bien pu se passer entretemps ? Ni les autorités mauritaniennes n’ont officiellement commenté l’incident ni l’ambassade américaine, qui a pourtant sorti un communiqué, n'ont édifié l’opinion nationale et internationale sur les véritables motivations de ce revirement instantané.