SEBKHA : l’ambassade du Japon et l’association Naforé à l’appui du Centre de Santé

8 March, 2018 - 02:55

Onze heures. Onze heures tapantes. « L’exactitude est la politesse des rois » : Son Excellence monsieur Hisatsugu Shimizu, ambassadeur du Japon, s’installe au premier rang de la petite réception installée, dans la cour du centre de Santé de Sebkha, par Mauricom, pour la signature du contrat «Amélioration de l’hygiène et de l’assainissement » duditcentre. Son partenaire, monsieur Amadou Diam Ba, président de l’OGN Naforé, et le docteur Moustapha ould Moctar, Directeur régional de l’action sanitaire et sociale de Nouakchott-Ouest, devisent aimablement avec lui, en… attendant. Quoi ? Qui ? Monsieur Oumar Ali Thiam, maire de Sebkha, bien sûr, qui semble croire, lui et à l’instar de tant d’autres, encore aujourd’hui, qu’une autorité ne se mesure qu’à sa capacité à faire attendre autrui.

Heureusement, monsieur l’ambassadeur, comme tout ambassadeur, de surcroît japonais, qui se respecte, est patient. Au final, cependant, l’attente n’est pas trop longue : une demi-heure tout au plus et voici monsieur le maire au micro. En peu de mots, il remercie chaleureusement la coopération japonaise, l’association Naforé et la DREN, tout en soulignant les besoins, encore et toujours importants, de sa commune. Monsieur Shimizu le suit, en rappelant la volonté de son pays, à soutenir inlassablement les efforts de l’État mauritanien et de la Société civile à élever le niveau de vie des citoyens, tout particulièrement les plus vulnérables d’entre eux. Une coopération hautement louée, à son tour de parole, par le docteur Moustapha ould Moctar, au nom du gouvernement mauritanien.

 

Un projet de salubrité publique, une ambassade japonaise fidèle

Monsieur Amadou DiamBa entre, à présent, un peu plus dans les détails du projet financé, par l’ambassade du Japon, à hauteur de 2 710 880 N-UM (soit 27 108 800 A-UM). L’aménagement du Centre de Santé de Sebkha a pour objectif, dit-il en substance, d’en améliorer nettement la salubrité : meilleure gestion des ordures biomédicales et ménagères, par la construction de deux incinérateurs ; éradication de la défécation à l’air libre, avec la réhabilitation des latrines ; construction d’une fosse à placenta ; renforcement de la dalle et réhabilitation de l’abri du groupe électrogène…Puis le président de l’association Naforé entreprend un vrai panégyrique de l’action japonaise en Mauritanie : « Entre 1977 et 2105 », souligne-t-il notamment, « l’ambassade a appuyé la réalisation de  cent dix-projets, la formation continue de sept cent soixante-dix-neuf stagiaires et  la formation académique d’environ vingt-cinq boursiers, pour un montant global de soixante-quatre millions de dollars américains ».  

Un bilan que le docteur Ahmed Farwa, médecin-chef du centre de Sebkha, ne manquera pas, à son tour, de préciser, en citant, « à titre d’exemple, le projet d'aménagement d'équipements médicaux pour la prévention de la surdité, le projet  Éducation pour l'environnement, WASH, la mobilisation sociale, à travers les activités de l'UNICEF en Mauritanie, le projet amélioration de la composante nutritionnelle et de la performance (PRRO), le programme de formation « santé maternelle et infantile », la fourniture d’une ambulance au Centre de Bassikounou, via le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), le traitement de 29000 enfants de moins de cinq ans atteints de malnutrition aigüe et sévère, via le Programme Alimentaire Mondial (PAM), le projet aménagement du Centre de santé de Teyaret et, plus récemment, le projet d’aménagement et d’équipement du Centre de Santé de Sebkha […] ».

 

Naforé, une ONG mauritanienne attentive à l’environnement

Tout est dit, ou presque. Il ne reste plus qu’à signer le contrat entre l’ambassade et Naforé. Leurs deux chefs s’y prêtent de bonne grâce, sous les crépitements des flashs. On se congratule, monsieur le DREN porte accolade simultanée aux deux heureux signataires, sous les applaudissements du personnel de santé et des journalistes : Sebkha vient d’accomplir un pas de plus vers un meilleur cadre de vie. La commune en a certes bien besoin, il en faudra d’autres, encore et encore, inlassablement. Fasse le Seigneur de la coopération y associer toujours nos amis japonais !

Pour mémoire, on rappellera, enfin, que l’association Naforé est une organisation non-gouvernementale apolitique et sans but lucratif, enregistrée, sous le récépissé N° 287 du 25 Juin 2009, au Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. Son siège se trouve à Tevragh Zeïna. Elle a pour vocation d’intervenir sur l’ensemble du territoire national mais ses activités sont plutôt concentrées dans les wilayas de l’Assaba, du Gorgol, du Brakna, du Trarza et à Nouakchott. Son but est d’accompagner l’État dans ses politiques visant à relever les différents défis de développement, notamment dans la gestion durable des ressources naturelles, à travers des actions de protection de l’environnement et de lutte contre la pauvreté, dans une approche participative impliquant tous les acteurs.