La BCM somme les prestataires de transfert de fonds de se mettre en règle

8 August, 2018 - 01:14

La Banque Centrale de Mauritanie (BCM), invite les prestataires de transferts de fonds à se conformer à la règlementation en vigueur dans un délai de 15 jours,  à travers une circulaire publiée mardi.
Le document de l’institution relève que plusieurs prestataires internationaux de transferts de fonds se sont installés  dans le pays, et plus particulièrement à Nouakchott, sans licence de sa part.
Ce fait constitue « une violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur » notamment,  affirme la banque.
La banque vise « l’article 24 de loi  2005-048, relative à la lutte contre  le blanchissement de l’argent et le financement du terrorisme du 27 juillet 2005, qui exige des personnes morales et physiques de solliciter  et obtenir une autorisation de la Banque Centrale de Mauritanie avant d’exercer  des activités de transfert de fonds  ou de valeurs ».
Le non respect de la réglementation précitée  expose les personnes physiques et morales exerçant l’activité  à des sanctions pénales, conformément à l’article 25 de la même loi.
En conséquence, la BCM somme « les prestataires de transfert de fonds ou de valeurs, sans autorisation, dans l’illégalité totale, de régulariser leur situation dans un délai de 15 jours à compter de la date de publication de cette circulaire ».
Actuellement, seule la Mauritel, opérateur historique des télécommunications, filiale de Maroc Télécom, dispose d’une licence MobiCash » en cours de validité.
Cependant, plusieurs prestataires internationaux de transferts de fonds opèrent sur le marché mauritanien : Western Union, Money Gram, Ria, Wari…. Il y a également des particuliers informels qui accomplissent cette prestation de service à partir d’un simple téléphone portable.
La BCM  entreprend ainsi une démarche dont l’objectif est de mettre le pays aux normes du Groupe d’Action Financière Moyen Orient/Afrique du Nord (GAFI/MAON) en matière de lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme.