Sahara: Le Polisario sommé de revenir à la table des négociations

12 October, 2018 - 15:50

Le dernier rapport du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations (ONU), Antonio Gutteres, relatif à la situation au  Sahara, présenté devant le Conseil de Sécurité (CS), le 09 octobre dernier, sonne comme un véritable avertissement pour le Front Polisario, sommé de revenir à la table des négociations.
Ce document invite le mouvement à reprendre rapidement  contact avec «  les
hauts responsables de la MINURSO à Rabouni,  conformément à une  pratique
établie depuis plusieurs années,  et exprime  une vive  inquiétude au
sujet de   la situation sécuritaire prévalant à l’Est de mur de défense ».
Dans la partie « recommandations et observations » M. Gutteres est net,clair, précis et sans détour.
Il exprime  « une vive préoccupation  par rapport à  la détérioration des relations entre la MINURSO et le Front Polisario ».
Une situation de tension  « qui empêche le Représentant spécial du Secrétaire Général, le canadien Colin  Stewart et le commandant de la MINURSO  de rencontrer les responsables du Polisario».
Suite à ce constat de blocage d’une concertation indispensable sur le
terrain,  le Secrétaire général  de l’ONU  enjoint solennellement  « au Front Polisario de reprendre les réunions avec les hauts responsables de la MINURSO à Rabouni » suivant une pratique établie
depuis de nombreuses années.
Par ailleurs, le haut responsable onusien  a fait part au Conseil de Sécurité de sa vive préoccupation au sujet de la sécurité et la sûreté du personnel de la MINURSO, qui reste, selon lui, «  très vulnérable
face à diverses menaces, notamment celle que représentent les groupes
criminels et terroristes, en particulier à l’Est du mur de sable ».
C’est là un message clair adressé aux membres du Conseil de Sécurité, qui seront appelés à voter une résolution à ce sujet  fin octobre 2018.
  Sur ce dernier point, « Il faut préciser que le  nouveau rapport onusien
confirme les craintes maintes fois exprimées par certains pays de la
région, concernant les accointances entre les milieux proches du Polisario et les groupes criminels et terroristes s’activant dans les camps de Tindouf et dans les zones contrôlées par les milices du
Polisario à l’Est du mur », commente une source diplomatique qui suit le dossier depuis plusieurs années.
Le Secrétaire Général des Nations Unies a, par ailleurs, relevé, dans ce même document,  que l’Algérie et la Mauritanie «ont toutes deux confirmé qu’elles étaient disposées à jouer un rôle plus actif dans le processus de négociation ».