Les groupes parlementaires de l’opposition condamnent la nouvelle initiative pour le 3é mandat

14 January, 2019 - 22:13

Trois (3) groupes parlementaires de l’opposition mauritanienne condamnent fermement une initiative d’une cinquantaine  d’élus de la majorité portant sur une proposition de loi visant à amender les articles 26, 28 et 99 de la constitution, des dispositions protégées et intangibles,  garantissant l’alternance, dans une déclaration rendue publique lundi.

Cette initiative avait été dévoilée à l’issue d’une réunion de large concertation des élus de l’Union Pour la République (UPR-principal parti de la majorité) et ses alliés,  organisée dans la nuit du vendredi au samedi. Les groupes parlementaires de l’opposition signataires de cette déclaration sont  le  Rassemblement National  pour la Réforme et le Développement (RNRD/TAWASSOUL/mouvance islamiste), le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD)+Union des Forces de Progrès (UFP) et SAWAB+Pacte National pour la Démocratie et le Développement (PNDD-ADIL) . Ce document est le résultat d’une rencontre tenue dimanche soir. Il « condamne fermement une démarche en violation flagrante de la constitution »  et annonce « la détermination  des mauritaniens à y faire face par tous les moyens légaux   quel qu’en soit le prix ».

La déclaration « appelle tous les collègues députés à une union sacrée  dans une phase cruciale de l’histoire du pays, pour faire face à toute tentative visant à porter atteinte à la constitution ».

Par ailleurs elle « invite les initiateurs de la proposition de loi à mettre immédiatement fin à leur démarche, leur faisant porter  l’entière responsabilités des graves conséquences qui en découleront».

La déclaration salue « le large  rejet  par l’opinion publique d’une initiative dangereuse » et souhaite  « la mobilisation de toutes les forces vives : partis politiques, organisations de la société civile,

centrales syndicales et  citoyens pour défendre la constitution ».

L’initiative dénoncée par les groupes parlementaires de l’opposition a été finalement retirée « suite au refus » du président Abdel Aziz et d’un début de malaise créé au sein de la majorité, selon plusieurs organes de la presse locale, citant des sources proches du Palais de la République.

La Mauritanie va vers une élection présidentielle dont la période légale se situe entre avril et juin 2019.

Frappé par la limitation constitutionnelle  des mandats, le président en exercice, Mohamed ould Abdel Aziz,  ne peut se porter candidat à sa propre succession.