Amnesty International (AI), organisation de défense des droits humains à travers le monde, invite le nouveau président de Mauritanie, Mohamed ould Ghazouani, général à la retraite, élu à l’issue du scrutin du 22 juin 2019, investi jeudi, a donner la priorité à la question des droits de l’homme, à travers une déclaration rendue publique vendredi soir.

« Le nouveau chef de l’Etat doit s’engager à corriger le bilan déplorable du pays en matière de droits humains, et notamment à prendre de véritables mesures pour mettre fin à l’esclavage  et protéger contre les arrestations arbitraires, la torture, les autres mauvais traitements visant des personnes qui défendent les droits humains et militent en faveur desdits droits ».
La déclaration rappelle que sous le régime précédent, « les autorités mauritaniennes niaient systématiquement l’existence de violations de droits humains, en particulier la discrimination raciale, la réduction de l’espace civique et  la restriction du droit à la liberté d’expression ».
L’organisation « demande au président Ghazouani de rompre avec le passé et de démontrer sa volonté d’améliorer les droits de tous les mauritaniens et de toutes les mauritaniennes ».

En juin dernier, Amnesty International et plusieurs autres organisations de la société civile,   avaient soumis  aux  candidats à l’élection présidentielle en Mauritanie, un document comportant des  engagements en 12 points pour  «la mise en œuvre de réformes visant à faire évoluer les pratiques afin de satisfaire  aux obligations nationales et internationales relatives aux droits humains dans le pays ».

Trois (3) candidats  parmi les six (6),  avaient signé le document, mais pas le président élu, qui a évité le sujet relatif aux droits humains  dans son discours de campagne électorale.